top of page

Originaire de Lotbinière, je vis et travaille entre Québec et Sherbrooke. Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en arts visuels de l’École d'art de l'Université Laval, je m’engage activement depuis mes études dans des projets artistiques visant à promouvoir la culture locale et rendre l’art accessible à tous. Mon travail a été présenté dans divers lieux d'exposition notamment Manif d’art, Le Lobe, Atoll - Art actuel, Art Toronto, ainsi qu’à l’international en Belgique, en Italie et en Espagne. En parallèle à ma pratique artistique, j’enseigne au collégial, siège comme membre de jury et travaille à l’écriture d'un recueil poétique. Je suis lauréat du Prix de l’innovation en enseignement de la poésie du 41e Festival international de poésie de Trois-Rivières.

 

Ma recherche-création s’inscrit dans une pratique multidisciplinaire où l’exploration des médiums, des couleurs et des thématiques liées à la mémoire, à la maladie, à la vie et au deuil se croisent, dialoguent et s’enrichissent mutuellement. Marquée par la perte maternelle et les souvenirs qui en découlent, ma pratique se présente comme une catharsis où des métaphores visuelles traduisent les crises émotionnelles et psychologiques persistantes engendrées par cette expérience déchirante. À travers des dualités telles que présence et absence, soin et poison, beauté et abjection, mes œuvres révèlent les tensions qui habitent le corps, la réminiscence et l’environnement intime tout en mettant en lumière la fragilité de l’existence.

 

Par des microcosmes en mutation, des paysages corporels et des teintes acidulées, je crée un univers morbide, un écosystème paralysé, un corps-monde ecchymose où la vitalité côtoie la dégradation. Des analogies se tissent entre le biologique et le chimique : couleurs radioactives, formes organiques et textures virulentes matérialisent la progression insidieuse de la maladie, du malicieux, du soufre, de cette gangrène ayant arraché ma mère. Les excoriations compulsives, cicatrices, plaies et pansements traduisent la douleur physique et psychologique de cette affliction. Par des glitchs numériques, des tissus usés, des invertébrés, des fleurs et des liquides évoquant pétrole et acide, je mets en scène la lutte perpétuelle de survie entre le beau et le macabre. Ces éléments deviennent des archives visuelles et sensorielles, témoins de la transformation du corps et des souvenirs. Ils incarnent une quête de sens dans l’incompréhensible et transcendent leur apparence pour devenir une métaphore de l’intime et de l’universel.

 

05.jpg

Sans titre, 2024, Monotypes à l’huile sur papier givré, panneau d’acrylique transparent, 30,48 x 22,86 cm / 60,96 x 121,92 cm

bottom of page