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Prix de l'innovation en enseignement

Festival international de la poésie

Trois-Rivières, Québec

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À l’hiver 2024, dans le cadre du cours d’Arts d’impression au Cégep de Chicoutimi, j’ai proposé à mes étudiant.e.s d’allier l’art à la poésie pour réaliser leur projet final. Ce cours offre l’opportunité d’explorer diverses techniques d’impression, telles que la xylogravure, la linogravure, le collagraphe, la pointe sèche, l’eau-forte et le monotype. Sous ma supervision, ils ont travaillé à la création d’un projet d’estampe autour de la thématique des créatures, en utilisant la technique de l’eau-forte, tout en s’inspirant de poèmes québécois.

Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec celle-ci, il s’agit d’une technique de gravure en creux utilisée depuis le 15e siècle. Elle se réalise en plusieurs étapes : préparation de la plaque, application d’un vernis protecteur, puis d'un dessin sur ce vernis avec une pointe sèche. La plaque est ensuite plongée dans un bain d’acide qui mord les parties dégagées, permettant de créer des effets d’ombre et de texture. La plaque est ensuite encrée et l’image est transférée sur du papier par pression, c’est-à-dire étampée.

 

Les étudiant.e.s devaient produire une série d’éditions composées de deux épreuves identiques et de trois variantes tout en conservant l’atmosphère et la symbolique des poèmes choisis. S'appuyant sur l’imaginaire poétique, iels ont transposés les mots, les vers et les strophes en images. Chaque ligne de gravure, chaque détail finement ciselé jusqu’aux choix de couleurs reflétait l’essence même des poèmes.

 

En tant qu’enseignant, mon rôle était de guider chaque étudiant.e dans la construction de leur projet, les orientant dans le choix des détails visuels tout en les encourageant à aller au-delà des exigences techniques. Par des présentations et des ateliers, des explorations d’ouvrages de poésie québécoise anciens et contemporains et des ressources numériques, j’ai cherché à nourrir leur réflexion, à éveiller leur imaginaire et à les familiariser avec les multiples dimensions de la poésie. Ce projet a permis un riche dialogue entre l’art visuel et les mots, amenant même une étudiante à écrire sa propre prose. Cela témoigne de la capacité de l’enseignement à créer des ponts entre les disciplines et à susciter de nouvelles vocations.

 

Recevoir le Prix de l’innovation en enseignement de la poésie est un grand honneur. Cette distinction reflète non seulement le travail collectif accompli entre mes étudiant.e.s et moi-même, mais aussi l’engagement, le temps, l’énergie, les ressources et la passion qu’un enseignant investit pour ouvrir de nouveaux horizons à ceux qu’il guide. Je tiens à remercier chaleureusement le Festival international de la poésie de Trois-Rivières ainsi que mes deux groupes de première année en arts visuels du Cégep de Chicoutimi d’avoir embarqué avec fougue dans ce projet.

Vive la poésie, vive l’art et vive la langue française!

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